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€ précieux Or et Ag de la Monnaie de Paris :
 
2018 la Monnaie de Paris dans le rouge……

 

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 Page mise à jour le : 3 novembre 2018

 € Précieux Or et Argent de la Monnaie de Paris

 

Cette série de pièces d’€uro commémoratives (faciales entre 5 € et 1000 €), a été lancée par la Monnaie de Paris en 2008 : l’idée est de diffuser à valeur faciale, des pièces d’€uros contenant de l’or et de l’argent.

Ces pièces présentent une triple originalité :

-       Elles sont diffusées dans le public à valeur faciale, notamment en bureau de poste

-       Elles contiennent une proportion de métaux précieux, Or ou Argent selon les valeurs faciales

-       Elles ont cours légal en France : à ce titre elles peuvent être acceptées par les commerçants, et peuvent être à tout moment portées à la Banque de France pour être reprises à valeur faciale.

Nous proposons ci-dessous un tableau récapitulatif des différentes valeurs faciales et thèmes sortis depuis 2008, ainsi qu’un édito exprimant à la fois la satisfaction des collectionneurs face à cette série innovante, mais aussi les doutes de quelques-uns, dont nous sommes…

Et de plus en plus critique au fil des années : voir ci-dessous notre Edito 2013 « Des €uros de moins en Précieux ».

En 2014, la boussole s’affole à nouveau, peut-être pour essayer de reconquérir les clients lassés :
le diamètre des 10 € argent passe de 29 à 31 mm, la masse de 10 à 17 g mais… le titre d’argent descend encore, cette fois à 333 pour mille. Difficile de faire moins !
Du coup il n’y a plus désormais que 2,55 euros d’argent dans la pièce de 10 euros, contre 4,85 euros pour la 2009, ce qui n’était déjà pas bien fameux (cours octobre 2014).

La valeur de l’argent (ou de l’or) contenue est aujourd’hui presque 2 fois moindre que sur le millésime 2008 :
la 10 € argent 2014 contient 2,55 € d’argent, contre 4 ,85 € pour la 2009
la 250 € or 2014 contient 137 € d’or contre… 237 €  d’or pour la 2009 !

Sans commentaire…

Quant à l’argument utilisé par la Monnaie de Paris, à savoir que ces pièces ne vaudront jamais moins que leur valeur faciale, nous recommandons aux heureux acheteurs d’essayer de payer avec ces « pièces » chez un commerçant : impossible, à La Poste (qui vient de vous les vendre avec moult arguments) : impossible, reste un petit tour à la Banque de France, dont le portier reste souvent inflexible quand vous lui indiquez que vous souhaitez échanger des pièces d’euros en argent ou en or : parcours du combattant pour échanger les pièces le jour où vous voudrez récupérer votre mise….

…Collectionner oui, Stocker non…

En 2017, malgré la qualité des thèmes proposés* et des gravures (Marianne, JP Gaultier), nous abandonnons le suivi sur ce site, épuisés par l’abondance des émissions… J
L’actualité des émissions de la MDP est bien sûr disponible sur le site
monnaiedeparis.fr

VOIR AUSSI NOTRE ARTICLE en pages €uros  :
les
€uros du G20 2011 de Cannes, de vrais euros précieux…

…2018 : La Monnaie de Paris dans le rouge…

Cela était inévitable, les retours d’euros dits « précieux » à la Banque de France sont massifs et la Monnaie de Paris doit provisionner pour faire face à ces retours :
voir
ci-dessous notre édito et l’article de « Challenges » de janvier 2018.

* PS : la qualité des thèmes proposés ? nous en sommes aujourd’hui en 2018 au thème « le voyage de Mickey en France »…

 

 

 

 

 

 

L’avis de Monnaies-Rares.com (2011, 2013, 2018…)

 

La Monnaie de Paris et ses €uros précieux : Bravo ! et Dommage...

La Monnaie De Paris (MDP pour les intimes) nous a habitués au meilleur comme au pire, et nous en avons encore la preuve encore aujourd’hui.

Même si nous reconnaissons bien volontiers que la grande malade que nous avons connue il y a quelques années et dénoncée ici ou ailleurs, est incontestablement en phase de rémission :

- une attention nouvelle aux souhaits des collectionneurs

- une attention nouvelle au marché national

- du bon sens (pièces argent et or diffusées à valeur faciale), voire prescience pour l’argent et l’or avec la montée continue du métal précieux (au 10 juin 2011 + 359 % pour l’argent et + 84 % pour l’or, depuis le lancement de la série Semeuse en 2008).

- conséquence logique, des ventes en hausse, et une amélioration radicale de la santé financière (en vertu de son nouveau statut d’EPIC, la Monnaie de Paris a versé à l’Etat ses 1ers dividendes...)

- sans oublier la visibilité nouvelle de la MDP en tant que grand lieu parisien (expositions d’artistes contemporains, grandes émissions de télévision, refonte hardie des bâtiments, dépoussiérage à venir du musée, location des espaces pour événements de prestige...)

Evolutions vers la modernité, qui ne vont pas sans interrogations : quel avenir à long terme pour le bâtiment historique du Quai de Conti, une vente à la découpe se profile-t-elle ? Les dépoussiérages à venir (musée, médaillier...), bien nécessaires au regard de la muséographie dépassée et de la fréquentation en baisse, sera-t-il un dépoussiérage ou une mise au rencart du concept de musée ?? quid des intéressantes et irremplaçables visites des ateliers du Quai de conti ?

Mais pour illustrer le titre de cet édito, revenons à notre sujet, arrêtons-nous sur la série à succès lancée en 2008, dite « €uros précieux ». Elle montre à elle seule la schizophrénie de la Monnaie, avec le meilleur et le pire de ce qu’elle peut nous proposer.

 

Les €uros précieux, côté « meilleur »... :

Beaucoup de bonnes idées pour cette série :

-        un mode de diffusion démocratique, dans les bureaux de poste, qui nous change des mises en vente réservées aux happy few parisiens (dont nous avons un temps fait partie), la vente sur internet ou par téléphone relevant du leurre (récemment nous avons encore passé la matinée, la journée et aurions pu passer la semaine d’ouverture de souscription, à essayer d’effectuer l’achat d’une des pièces de la série sur internet, ou de joindre le standard saturé, sans succès au final – vente terminée)

-        une série au design innovant et amusant, même si c’est une fois encore la Semeuse qui est le sujet de la 1ère série (la série de 2011 sent aussi le réchauffé, avec une énième mouture de l’Hercule de Dupré dans une version moderne pas vraiment réussie)

-        une qualité de gravure et de frappe digne de l’âge d’or de la Monnaie, où les artistes de l’atelier de gravure donnaient naissance à des merveilles

-        une série utilisant les métaux précieux (argent et or), même si on peut regretter les différences de titre entre les pièces, parfois un peu difficiles à comprendre et à mémoriser... Les tirages en or lancés en 2008 faisant même un pari (gagné) sur la cote toujours vivace de l’or auprès du public. Or qui par ailleurs n’a cessé de monter depuis, pour atteindre des sommets .

-        une série qui donne envie même aux jeunes et aux personnes à revenu modeste de collectionner, en se limitant par exemple aux petites valeurs (5 euros, 10 euros, 15 euros). Comme nous-mêmes avons commencé avec les 50 F Hercule religieusement retirées au guichet du Trésor Public, et annuellement offertes par Pépé à chaque anniversaire ou réussite scolaire, par exemple.

-        une série prolongée au-delà des 3 années initiales, avec la série des euros des régions, à l’avers commun avec celui des €uros Précieux à la Semeuse, une nouvelle série moins onéreuse que les €uros or et argent qui représentera tout de même 260 euros de valeur faciale par an (et sûrement plus à l’achat chez les professionnels), avec visiblement des retirages annuels prévus !

-        la volonté initiale de créer une série de 8 valeurs faciales, faisant pendant avec nos 8 valeurs faciales de l’euro courant… série enrichie en 2011 de nouvelles valeurs nettement moins « utilisables » : 1000 euros notamment.

-        des modules plaisants, notamment pour la 5 euros, qui circulera peut-être un jour si elle fait l’objet de nouvelles émissions (à chacun de mettre ses doubles en circulation, notamment ceux comportant des empreintes digitales et traces importantes, « perdus » pour les collectionneurs). Module imposant de la 50 euros et de la 500 euros, a contrario le petit module de la 100 euros, inévitable, a surpris nombre de collectionneurs, mettant douloureusement en lumière la diminution continue de valeur de notre monnaie (la 100 euros or est plus petite que par exemple une 5 F or du XIXème, pour une valeur faciale 131 fois plus importante...)

-        un tirage limité, surtout les grosses valeurs en argent et les pièces d’or (disponibles à 8 exemplaires par bureau de poste seulement !)

-        l’adrénaline de la recherche qui dope le collectionneur :  quel plaisir d’aller souscrire ou chercher ses pièces, le jour dit, avec la petite bousculade et l’incertitude que fait peser le tirage limité...

-        un succès public incontestable, qui a permis à la Monnaie de Paris, dans ses nouveaux habits d’EPIC (Etablissement …), de verser pour la première fois un solide dividende à l’Etat, lui permettant par là même d’envisager son avenir proche avec sérénité.

 

Les €uros précieux, côté « pire »... :

Hélàs les vieilles habitudes ne se perdent pas en un jour, la série des €uros précieux, même si elle marque un progrès certain, révèle un manque d’écoute de connaissance de la numismatique et des collectionneurs, qu’ils soient individuels ou représentés par une association comme les Amis de l’€uro (cf rapport 2008 remis à la MDP).

-        les tranches lisses des pièces : elles favorisent la contrefaçon, et ôtent une part du prestige de ces pièces (même si une tranche gravée paraît techniquement improbable pour une pièce aussi fine que la 100 €). On se rappelle avec nostalgie les tranches en relief des 10 F et 50 F Hercule, ou plus récemment de la 5 F Semeuse 2001 BU en argent, reproduisant la tranche des anciennes 5 F en argent... merveille... Quant aux pièces en or, il était bien sûr de tradition a minima qu’elles aient la tranche striée, afin d’éviter tout rognage. Et là aussi, les belles monnaies en or du XIXème sont là pour nous rappeler qu’une tranche en relief est le meilleur rempart contre les faussaires (même si certains savent aussi faire des tranches en relief, mais cela complique leur tâche).

-        le mode de distribution des pièces d’argent de 5 € à 25 € à l’unité, par les bureaux de poste : aucune pièce n’est épargnée par les empreintes digitales des guichetiers, qui au sortir d’une opération de vente complexe (les pièces sont données en « rendu de monnaie »), ont tendance, avec soupirs et doigts moites de rigueur, à compter et recompter devant le client les pièces délivrées, en les choquant entre elles, et en les faisant sonner sur le comptoir  !...

-        le « fil rouge » de la série : un peu incompréhensible, seule la 100 € or a connu un retirage tout au long des 3 années d’émission (millésimes 2008, 2009 et 2010) : quelle est la logique ? n’aurait il pas mieux valu un tirage unitaire des pièces d’or, et un tirage annuel de chacune des pièces d’argent ? ou un tirage annuel de chaque pièce ?... comprenne qui pourra.

-        la souscription en bureau de poste : quel interêt de lancer une souscription pour ces pièces, dont on sait que chacun des 1000 bureaux de poste concernés, épuisera son quota dans la première journée d’ouverture de la souscription, voire dans les premières minutes... Le fait que le bureau délivre directement les pièces aux premiers acheteurs qui se présentent, aurait grandement simplifié la vie des guichetiers et des collectionneurs.

-        une paperasse phénoménale : chaque souscription des pièces d’or (et de 50 € ag) en bureau de poste nécessite un nombre ahurissant d’opérations pour le guichetier et de codes à connaître, de manipulations informatiques, puis édition de bons de souscription en 3 exemplaires pour chaque pièce, remplissage de bordereaux dans un cahier à souche autocopieur, encaissement... soit minimum ¼ d’heure par pièce vendue. Sans parler de la délivrance des pièces à l’issue de la période de souscription, elle aussi ubuesque : recherche des fameux doubles des formulaires de souscription pour le client concerné, faire signer, faire opération de vente en déduisant l’acompte, aller chercher les pièces au coffre du bureau de poste, qui n’est pas ouvert à toute heure.
Cette bureaucratie est-elle bien raisonnable ? pourrait-on aller sans traumatisme au-delà du nombre actuel de 8 ou 10 pièces par bureau sans risquer l’émeute 1/ côté clients 2/ côté guichetiers ?

-        une vente compliquée pour les pièces argent plus courantes de la série : en effet, uniquement en « rendu de monnaie », toute vente de ces pièces nécessite pour le guichetier (et le client), des calculs d’apothicaire. Exemple : pour obtenir 1 pièce de 25 euros et 1 pièce de 10 euros, si j’achète un timbre et que je donne 40 euros, quel est le rendu de monnaie ? ces calculs n’ont rien d’habituel ni d’évident, surtout quand il y a affluence au guichet.

-        des dates de sortie déconnectées de la réalité : en général un lundi (le lundi à l’ouverture étant un des moments de plus forte fréquentation des bureaux de poste), et souvent en début de mois, là aussi un mauvais choix, avec l’affluence en bureau de poste des bénéficiaires de prestations sociales, venant vérifier l’état de leur compte et effectuer un modeste retrait. Le souscripteur de la 500 euros or regarde ses chaussures quand il passe après un RMIste venu retirer 15 euros sur son compte...

Ne comptons pas (pour une fois) le temps que nous avons passé au bureau de poste, tant pour souscrire que pour retirer nos pièces (3 fois en 2010 !)

-        enfin, last but not least, la présentation de chacune des monnaies : résumons, c’est nécessaire ! Là, le numismate ne peut que faire des bonds tant l’institut d’émission est à côté de la plaque, ce qui est quand même un comble pour ce qui devrait être son coeur de métier :

o   La présentation des monnaies d’argent :

§  les 5 €, 10 €, 15 € et 25 € à l’unité au guichet avec empreintes digitales multiples en prime. Quelques petits malins (et les professionnels) ont pu récupérer des rouleaux, et avoir ainsi des pièces sans traces

§  la 50 € à l’impressionnant module, dans une imposante pochette type « HB » bleue qui s’ouvre (pourquoi faire ?), au design irréprochable mais... cachant listel et tranche de la pièce !! Et vu le module, impossible à ranger en album.

o   La présentation des monnaies d’or :

§  la petite 100 € de la 1ère année, dans une modeste pochette « HB » habillée de quelques inscriptions. La pièce entière ainsi que la tranche sont bien visibles, mais la pochette fait un peu « cheap », accroissant l’effet dévastateur du module « confetti » de la 100 € or (équivalent au module des anciennes pièces de 1 centime !!). La pièce contient pourtant aujourd’hui plus de 100 € d’or…

§  à notre grande surprise, la 100 € de 2009 arrive dans la pochette HB bleue, qui ne devait pas être prête la 1ère année, avec les défauts majeurs suivants : pièce non visible entièrement (ce qui est un comble pour une pièce d’un module aussi réduit : on frise le confetti), tranche invisible, épaisseur invisible...

§  idem pour la 250 € (2009) et la belle 500 € (2010), pochettes HB bleues grand format, ne montrant pas l’intégralité de la pièce ni la tranche, et ne rentrant pas dans nos classeurs traditionnels, ni dans nos tiroirs de rangement pour pochettes HB.

Un bruit court comme quoi la Monnaie proposerait des étuis ou écrins pour les monnaies d’argent, mais cela ne répondrait que partiellement au problème de présentation et de conservation de l’ensemble de ces monnaies. Et ouvrir les étuis sans les détruire paraît difficile, or cela nous démange tous de faire migrer ces pièces vers des capsules plastique, ou vers des étuis « HB » classiques.

Notre proposition concernant la présentation et la diffusion des €uros précieux :

Les collectionneurs sont friands :

o        de séries complètes

o        de séries en état FDC Fleur de Coin, pièces en qualité de frappe supérieure sous plastique scellé (ou BU Brillant Universel comme on dit depuis quelques années)

o        de séries bien présentées, avec les pièces bien visibles et bien protégées

Ne réinventons pas la poudre, ces séries ont existé pour le Franc jusqu’en 2001, et pour l’euro depuis 1999 : il s’agit des séries FDC ou BU.

è  pourquoi ne pas réserver une partie du tirage et regrouper les pièces d’argent et/ou d’or dans des séries BU à tirage limité, en facturant bien sûr le coût de fabrication en sus (de l’ordre de 35 à 40 euros) au collectionneur. Nous suggérons d’utiliser la présentation des séries FDC en Franc et aux premières BU sous plastique, permettant d’avoir des pièces scellées dans un film ou un boîtage plastique entièrement visibles, sans cartonnage inutile autour de chaque pièce, et avec un sur étui en carton rigide (et non le faiblard étui en carton souple de nos séries euro). Nous parions que pour ces séries (1 série argent, 1 série or, 1 série argent + or), le succès serait au rendez-vous, si le tirage est très limité, de l’ordre de 5 à 10 000 séries maximum. Et la qualité de production de la Monnaie de Paris serait magnifiquement et internationalement mise en valeur.

è  La mise en série des pièces restera bien sûr tout aussi valable, voire plus, pour les futures séries du type « euros des régions ».

 

Dernière minute, côté « pire » :

Le poids et titre des pièces en métaux précieux, en baisse constante 

On aurait pu penser qu’en proposant une série complète de valeurs faciales, étalée sur plusieurs années, la Monnaie de Paris aurait eu la sagesse (on a envie de dire plutôt « l’honnêteté ») de maintenir une stabilité des rapports de poids et titres en métaux précieux, d’une valeur à l’autre.

Ainsi, on aurait pu penser qu’une pièce de 1000 € en or contiendrait 2 fois plus d’or que la 500 €, à titre égal : c’était vrai les premières années (100 € or, 250 € or, 500 € or)… mais que nenni, c’était sans compter sur l’inventivité de la MDP, qui voyait ses perspectives de profit diminuer au fil de l’augmentation de l’or. Bafouant sans hésiter les règles élémentaires d’une série de monnaies émises par l’Etat (puisque c’est de cela qu’il s’agit), la MDP n’a eu de cesse de grignoter la teneur en métal précieux des pièces :

-        la 1ère année, atermoiements et communications successives contradictoires de la MDP sur le titre d’argent de la pièce de 5 €, au final c’est bien sûr le titre le plus faible qui a été retenu (500 pm)

-        en 2010, la 10 € Ag des Régions, perd 2 grammes par rapport à … la 10 € Semeuse de 2009, au même revers et au même module !! Combien de collectionneurs s’en sont aperçus et offusqués ?? la MDP aurait tort de se priver de ces tours de passe-passe, d’autant que cet amaigrissement de la pièce de 10 € lui a quand même fait gagner la coquette somme de … 2,8 millions d’euros au cours actuel de l’argent métal !

-        en 2011, le pompon : les nouvelles pièces de 10 euros Ag à 1000 euros Or ( !) ont encore maigri, cette fois encore c’est le poids et/ou le titre de métal précieux qui prennent un coup dans les dents ! voir notre tableau ci-dessus

La tendance est peut-être inévitable vu la hausse continue des cours de l’argent et de l’or, mais il y a maintenant une « marge » considérable avant que le poids d’argent ou d’or contenu atteigne à nouveau ou dépasse la valeur faciale. Il est juste question ici de rognage des bénéfices de la MDP. Si l’on veut faire en sorte que le collectionneur initialement appâté perde confiance, on est sur la bonne voie : comme d’habitude la MDP risque de compromettre de futurs succès par une vision à court terme…

 

2013 : la baisse se poursuit !!

La Monnaie de Paris poursuit la modification à la baisse des caractéristiques des euros « précieux » (désormais avec des guillemets...), malgré la chute du cours de l’or et de l’argent depuis 1 an de + de 30 % !!

Les vieux démons ont repris le Quai de Conti, où croyant le collectionneur-pigeon ferré, on diminue encore les poids et titres des €uros « précieux » 2013. Ainsi on se retrouve avec des pièces de 5 € qui malgré leur beau design, ressemblent plus à des boutons de culotte sans interêt (un titre d’argent ridicule de 333 / 1000, un diamètre qui passe de 27 à 26 mm, un poids qui passe de 10 g à 7,3 g…). La modification des caractéristiques métalliques des monnaies est une « arme » à manier avec précaution, surtout quand on veut convaincre les collectionneurs qu’il s’agit d’une série homogène à suivre chaque année.

Et on peut y ajouter de surcroît une politique de mise en circulation aberrante : les pièces se retirent à valeur faciale au guichet des bureaux de poste, mais ensuite… plus personne n’en veut en paiement, pas même la Poste (on vous oppose au guichet une circulaire qui reprend l’accord Monnaie de Paris-La Poste, interdisant de reprendre les pièces que ce soit en paiement ou en dépôt). L’argument imparable et stupide qu’on vous sert au guichet : ces pièces ne peuvent pas servir au paiement, ce sont des pièces de collection. FAUX bien sûr : ces pièces ont cours légal en France. Les malheureuses 5 € se retrouvent donc bradées à 4 € sur ebay.
Certaines banques (dont la Banque Postale) ont essayé de refuser à leurs clients de déposer ces pièces sur les comptes courants. Elles ont été sévèrement rappelées à l’ordre par la Banque de France pour manquement à leurs obligations.

6 mois après leur mise à disposition, les 5 euros sont toujours massivement dans les stocks de la Monnaie de Paris, qui investit régulièrement dans des spots radio et encarts presse pour convaincre les français que ce sont de nouvelles pièces à acquérir absolument.

Donc résumons : notre conseil aux collectionneurs intéressés est d’acheter 1 pièce pour leur collection si cela leur fait plaisir, mais en aucun cas plusieurs exemplaires, vu la teneur réduite en métaux précieux et les difficultés pour vendre ces pièces, qui ont tout de même un tirage très important. Si un jour ils ont besoin de récupérer leur mise, inutile d’espérer pouvoir vendre ces pièces, même à la faciale c’est très difficile pour la plupart : 2 solutions, la première les déposer sur votre compte en banque (avec risque de discussion serrée avec votre banquier qui va tout faire pour ne pas vous prendre les pièces, et surtout vous faire perdre temps et énergie), ou plus simple, les échanger à valeur faciale à la Banque de France (annoncez que vous venez échanger des euros en argent, car il n’y a pas d’échange de pièces d’euro courant à la Banque de France).

En conclusion

Pour conclure sur les €uros précieux, une bonne idée de la Monnaie de Paris, qui pouvait (re)donner le goût de la collection aux jeunes (de même que nous sommes venus à la collection grâce à l’imposante 50 F Hercule que nous offraient nos grands-parents pour notre anniversaire), mais une bonne idée et un succès public gâchés par une mise en oeuvre complexe, voire erratique : la Monnaie de Paris doit rester proche des collectionneurs, et ne pas céder à ses vieux démons,  opportunisme, pilotage par le marketing et… profit à court terme !

Amélioration, Rémission... attention aux rechutes !

 

© www.monnaies-rares.com juin 2011 mis à jour oct 2013

 

 

 

 

2018

! Monnaie de Paris dans le rouge ! .

Comme nous le pressentions depuis longtemps, la série des €uros précieux, si elle a semblé dans un premier temps un succès public, s’avère au final un gouffre pour la Monnaie de Paris, qui après un chiffre d’affaires faramineux doit maintenant provisionner le retour en masse de ces pièces à la Banque de France.

Après avoir émis pendant des années de vraies-fausses pièces à valeur faciale finalement non circulantes (personne n’en voulait pas même le guichet de la Poste qui venait de vous la vendre), avec de moins en moins de métal précieux au fil des années, la Monnaie de Paris a changé de braquet et s’adresse désormais plus aux touristes avec des pièces aux thèmes stupides (voyage de Mickey en France !!) mises en cartelettes pour éviter le retour à la Banque de France…

MDP_mickey et la france.jpg

La qualité de gravure de certaines séries est toujours à mettre au crédit des artisans de la Monnaie de Paris et artistes ayant participé à ces séries (série Sempé par exemple), mais le bilan financier de ces errances pilotées uniquement par le profit à court terme pourraient se révéler désastreux à long terme, tant pour la Monnaie de Paris que pour les petits collectionneurs qui ont le plus grand mal à accéder à la Banque de France lorsqu’ils veulent restituer leurs « pièces »… on rappelle qu’elles ont parfois été payées jusqu’à 5000 euros pièce en faisant miroiter un excellent investissement, alors qu’il n’y a pas de second marché pour ces pièces, et qu’il est très difficile de les échanger !... jusqu’à leur « démonétisation » qui interviendra bien un jour et ne permettra alors plus aucun échange à la Banque de France, avec une valeur en métal précieux contenue dans les pièces bien moindre que la valeur faciale le laisse entendre (au cours de novembre 2018, 23 € d’argent seulement pour la 100 € 2017, et 2975 € d’or pour la 5000 € 2017…)

Voir l’article de « Challenge » : Les Comptes de la Monnaie de Paris dans le rouge (janvier 2018)

 

 

 

 

 

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